Alexandre Millerand Président de la République

« Le Président de la République est aujourd’hui élu par neuf cent membres du parlement. Le Président de la République n’est pas constitutionnellement le syndic des parlementaires, mais bien le premier représentant de la France. »

Discours électoral, 1920

Portrait de Alexandre Millerand

Alexandre Millerand

Un président de droite venu tout droit du socialisme

Alexandre Millerand est d’abord un animal politique : conseiller municipal à 20 ans, député de Paris à 25 ans, cet avocat de formation né à Paris en 1859, est d’abord réputé pour son socialisme radical qui fait peur au bourgeois avec un discours à base de transfert des moyens de production et d’entente internationale des travailleurs.

Personnalité iconoclaste dans son propre parti, il est opposé à la lutte anticléricale et accepte de rentrer au gouvernement de Waldeck Rousseau comme Ministre du commerce et de l’industrie : on lui doit d’importantes réformes sociales.

En 1905 toutefois, il ne se rallie pas au parti socialiste unifié et devient rapidement un leader conservateur. Il sera Ministre de la guerre pendant la guerre et Commissaire général en Alsace-Lorraine.

Elu sans concurrence à la présidence en 1920, cette personnalité bourrue et autoritaire que d’aucuns comparent à un sanglier va s’engager directement dans des débats politiques contrairement à la tradition constitutionnelle qui lui impose de n’être qu’un arbitre au-dessus des partis.

Solidaire des partis du « Bloc national » droite, il doit démissionner quand la gauche l’emporte en 1924. Elu sénateur dès 1925, il s’éteindra à Versailles en 1943.

Dates clés du mandat de Alexandre Millerand

Présidents
de la IIIe République