Félix Faure Président de la République

« … attaché au respect de la continuité, je n’hésiterais pas à certaines initiatives personnelles si la défense nationale était en jeu. »

Félix Faure en Russie Félix Faure à Cronstadt en Russie (1897)

Félix Faure

Un président entré dans l’histoire… le jour de sa mort

Félix Faure est plus connu aujourd’hui pour les circonstances de sa mort que pour son action politique. Il est en effet décédé en fonction, dans les bras de sa maîtresse dans les salons de l’Elysée. Sa mort a également été l’occasion d’une des saillies les plus remarquables de Clémenceau qui ne le portait pas dans son cœur qui lors de l’oraison funèbre à l’Assemblée nationale lâcha : « en entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui. Qui ajouta ensuite « Il voulait être César, il n'aura été que Pompée ». »

Le décès de Félix Faure

Son parcours personnel montre quand même que le personnage avait de la ressource. Autodidacte, d’origine ouvrière, il a en effet commencé à travailler très jeune dans une petite entreprise de cuir du Havre avant de créer sa société « Félix Faure et Cie ». Félix Faure a bâti sa carrière politique sur ce succès entrepreneurial : il se fait d’abord élire à la Chambre de commerce avant de devenir Maire adjoint du Havre.

Franc maçon, il est élu député en 1881 en tant que Républicain modéré et commence sa carrière ministérielle comme sous-secrétaire d’Etat aux colonies et au commerce puis comme ministre de la Marine. A la démission de Casimir Périer, il est élu au 2e tour président de la République avec le soutien des monarchistes et des modérés.

Son mandat écourté est marqué par son action en matière de politique étrangère. Il fut l’artisan du rapprochement avec la Russie où il se rendit en 1887 et un fervent défenseur de la politique d’expansion coloniale. Sur le plan intérieur, on se souvient surtout qu’il fut un adversaire de la révision du procès d’Alfred Dreyfus.

Dates clés du mandat de Félix Faure

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de la IIIe République