Adolphe Thiers Président de la République

« La république est le gouvernement qui nous divise le moins. »

Caricature d'Adolphe Thiers

Adolphe Thiers

Le premier président de la Troisième République

Fils d’un ouvrier du port de Marseille et d’une émigrée grecque en 1797, Adolphe Thiers reçut une brillante éducation et commença à travailler comme journaliste à Paris. Passant avec brio des sujets politiques aux sujets culturels, il est l’auteur d’une histoire de la Révolution à la réputation douteuse du fait de nombreuses inexactitudes factuelles.

A partir de 1830, il entame une carrière politique comme Conseiller d’Etat de Louis-Philippe et comme député d’Aix-en-Provence. Ministre de l’Intérieur en 1835 puis président du cabinet du roi et ministre des affaires étrangères jusqu’en 1840 date à laquelle il décide de prendre du recul en s’attelant à une histoire du consulat et de l’Empire de bien meilleure facture que sa précédente œuvre.

Revenu à la politique, il s’affirme comme le principal leader de l’opposition. Il appuie pourtant l’élection de Louis Napoléon Bonaparte en 1848. Il fut temporairement banni à la suite du coup d’Etat de 1852. Elu en 1863 au corps législatif, il s’oppose à la politique de Napoléon III en particulier lorsque ce dernier déclara la guerre à la Prusse.

Elu chef de gouvernement en 1871, il négocie la paix avec la Prusse, lance un emprunt pour rembourser l’indemnité allemande et écrase la Commune de Paris. C’était un titre qu’il n’aimait pas : « Chef, disait-il, on va me prendre pour le cuisinier. » Peu après, il est désigné sans qu’il y ait eu vote, Président de la République pour trois ans.

Conservateur dans l'âme, il défend les intérêts des possédants et la stabilité de l'Etat déclarant devant les députés en novembre 1872: « La République sera conservatrice ou ne sera pas ». Il doit démissionner en 1873, n’ayant pas réussi à faire reconnaître législativement la République à une opposition résolue du parti royaliste.

Dates clés du mandat d’Adolphe Thiers

Présidents
de la IIIe République