Patrice de Mac-Mahon Président de la République

« En quittant le pouvoir, j’ai la consolation de penser que, durant les cinquante-trois années que j’ai consacrées au service de mon pays, comme soldat et comme citoyen, je n’ai jamais été guidé par d’autres sentiments que ceux de l’honneur et du devoir, et par un dévouement absolu à la patrie. »

Lettre de démission

Maréchal Mac-Mahon en grand uniforme

Patrice de Mac-Mahon

Le Maréchal président

Issu d’une vieille famille irlandaise Patrice, comte de Mac-Mahon, Prince de Solferino et Duc de Magenta est né à Sully en 1808. Après un passage à Saint-Cyr, Mac-Mahon fait partie de l’expédition en Algérie en 1830. Il y conquit ses galons et fut promu général en 1848.

En 1855, il participe au siège de Sébastopol et s’illustre lors de l’attaque de la tour de Malakoff où il prononça son fameux « j’y suis, j’y reste ». Récupérant un siège de sénateur à son retour en France en 1856, il combat en Italie et se fait de nouveau remarquer lors de la victoire de Magenta. Napoléon III le fait alors Maréchal de France en 1861 et gouverneur général en Algérie de 1864 à 1870.

Battu à Sedan le 1er septembre 1870 alors qu’il allait porter secours à l’armée encerclée, il est grièvement blessé à la cuisse et fait prisonnier. A son retour Thiers lui confie le commandement de l’armée pour réprimer la Commune. Après la démission de ce dernier, il est élu Président de la République en 1873 malgré le portrait peu flatteur de la fonction que lui fit Thiers à qui il avait demandé son avis : « La Présidence est un enfer, et vous mon cher Maréchal n’y entrez pas. Aujourd’hui le pouvoir est guêpier. »

Politiquement conservateur, Mac-Mahon doit composer avec une chambre républicaine. Renforcé par un mandat étendu à 7 ans suite l’amendement d’Henri Wallon, il tente de gouverner avec différents présidents du conseil dont le plus influent fut de Broglie. Pourtant il finit par renoncer à vouloir gouverner directement et à se soumettre au pouvoir de la Chambre dont le primat est établi à partir de 1877.

Malgré ses convictions monarchistes, il reste fidèle à l’Assemblée avant de démissionner en janvier 1879, refusant de ratifier des mesures de disgrâce à l’encontre d’officier.

Dates clés du mandat du Maréchal Mac-Mahon

Présidents
de la IIIe République